Crises de couple à cause des réseaux sociaux : se montrer, jalousie et narcissisme numérique

19/06/2025

De plus en plus de couples rencontrent aujourd'hui des tensions liées à l'utilisation des réseaux sociaux. Une photo, une story, un post, un like… et le conflit éclate. L'un accuse l'autre de vouloir "se montrer", de chercher l'attention, d'être narcissique.

Ce type de conflit est devenu fréquent à l'ère numérique, où les réseaux sociaux sont devenus un véritable moyen d'expression personnelle, identitaire, parfois professionnelle. Les frontières entre l'intime et le public se brouillent, et cela réveille de nombreuses insécurités.

Dans mon cabinet de thérapie brève à Montpellier, je reçois régulièrement des personnes confrontées à ce type de malentendu. Et si l'on gratte un peu sous la surface, on découvre que ce n'est pas une question d'égo, mais plutôt de projections, de peurs inconscientes et de biais cognitifs.

Pourquoi se montrer dérange-t-il autant dans certaines relations ?

Aujourd'hui, partager une image de soi sur les réseaux peut répondre à un besoin tout à fait légitime :

  • Exprimer une part de soi

  • Se reconnecter à son image

  • Exister socialement ou professionnellement

  • Revendiquer sa place dans l'espace numérique

Mais cela peut être mal interprété dans la relation. Certain·es partenaires projettent sur ces publications des peurs profondes : jalousie, insécurité, besoin de contrôle…

Une vision archaïque selon laquelle une femme "discrète" est plus "respectable" continue de hanter certaines représentations, consciemment ou non.

Et cela peut générer des reproches injustes, comme :

"Tu veux juste qu'on te regarde."
"Tu cherches l'attention."
"Tu es narcissique."

Une société pleine d'injonctions contradictoires

La société nous envoie des messages ambigus :

  • "Affirme-toi, sois visible, montre qui tu es !"

  • Mais aussi : "Pas trop quand même, sinon tu cherches l'attention."

  • "Aime-toi ! Montre ta confiance !"

  • Mais aussi : "Si tu le fais en photo, tu es forcément narcissique."

Les femmes, notamment, sont souvent prises entre le devoir d'être rayonnantes et celui de rester sages et silencieuses. Résultat : un malaise diffus autour du simple fait d'exister pleinement, d'oser se montrer, ou simplement de s'aimer un peu fort.

Quand les biais cognitifs sabotent le dialogue

Lorsqu'un partenaire interprète les publications de l'autre comme un signe de narcissisme ou de provocation, plusieurs biais cognitifs peuvent être à l'œuvre, souvent sans que l'on s'en rende compte. Ces filtres mentaux influencent notre perception de la réalité, en particulier dans les moments de tension ou d'insécurité affective.

Le biais de confirmation
On cherche des preuves qui confirment ce que l'on pense déjà. Si je crois que mon ou ma partenaire "cherche l'attention", je vais interpréter chaque photo, chaque story comme une preuve supplémentaire, au lieu de me demander pourquoi cela me dérange.

Le biais d'attribution
On interprète les comportements de l'autre comme un "trait de personnalité" (ex. : "Tu es narcissique") au lieu de considérer le contexte, les besoins ou les intentions réelles.

Le biais de menace
On ressent du danger ou de l'insécurité là où il n'y en a pas objectivement. Une photo devient alors une alerte pour le cerveau, comme si elle mettait la relation en péril.

Le biais de lecture de pensée
On croit savoir ce que l'autre pense ou veut, sans lui demander.

"Tu postes ça pour séduire."
"Tu veux provoquer une réaction."
Ce biais empêche toute vraie communication et enferme l'autre dans une intention qu'il n'a peut-être jamais eue.

Le biais d'égocentrisme
On ramène le comportement de l'autre à soi, comme si tout tournait autour de notre perception.

"Tu fais ça contre moi."
"Tu me manques de respect en te montrant."
Or, l'autre peut agir simplement pour lui-même, sans attaque ni stratégie.

La vraie question n'est pas "Pourquoi tu te montres ?"

Mais plutôt :
"Pourquoi cela te dérange autant que je sois visible ?"

Dans bien des cas, ce n'est pas la photo, ni le post, ni le like qui posent problème…
C'est le regard qu'on y projette, souvent chargé de peurs, de blessures ou de non-dits.

En séance, on explore ensemble :

  • Ton rapport à l'image et à l'estime de soi

  • Ton besoin d'expression, de visibilité, de liberté

  • Les émotions déclenchées chez ton ou ta partenaire

  • Les modèles amoureux en jeu (contrôle, fusion, autonomie…)

  • Comment recréer une communication claire et respectueuse

Comment la thérapie brève et l'hypnose conversationnelle peuvent aider

Grâce à des outils comme l'hypnose conversationnelle ou la PNL, il est possible de travailler en douceur sur :

  • Les schémas de pensée inconscients

  • Les blessures d'attachement ou de rejet activées dans la relation

  • Les automatismes émotionnels (jalousie, retrait, culpabilisation…)

Cette approche permet de désactiver les tensions, de retrouver sa liberté intérieure, et de reconstruire une communication saine dans le couple.

Mais au fait, qu'est-ce que l'hypnose conversationnelle ?
Contrairement à l'image classique de l'hypnose où l'on ferme les yeux, l'hypnose conversationnelle se pratique souvent les yeux ouverts, dans un échange fluide et naturel. Elle utilise le langage, les métaphores, les silences et certaines tournures spécifiques pour atteindre l'inconscient tout en conversant.
C'est une forme douce et subtile d'accompagnement, qui permet de désactiver des automatismes, de faire émerger de nouvelles compréhensions et de faciliter des changements profonds sans jamais forcer.

Vous vivez ce genre de tensions dans votre relation ?

Que vous soyez la personne qui se sent trop observée ou celle à qui l'on reproche d'être trop visible, ce genre de situation n'est pas une fatalité.

Je vous accompagne en séance pour retrouver de la clarté, de la sécurité émotionnelle, et une communication apaisée dans la relation.

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